Digitale !
- Vincent Heldenbergh
- 18 juil. 2016
- 1 min de lecture
Digitale,
revêtue de pourpre,
tel est ton nom !
Couleur, exception, car le poison est couleur.
Riche de tes racines, tu puises dans l'au-delà une force qui nous brise.
Digitale,
Puisque tel est ton nom !
Du bout du doigt, je te berce. Je t'effleure.
Digitale,
dans ce sous-bois, choisir entre le fruit des bois, myrtilles savoureuses, ou ton envoûtement de ciguë. Je cherche le fruit de ma déraison, à la recherche de l'estime de toi. De sage, me voici singe. J'en perds mon alphabet.
Digitale,
tu me donnes bonne conscience.
Digitale,
tient moi en alerte. Sur ce point d'équilibre, avant que tout ne bascule. Et comme offrande portée au soleil, dans le vol d'un bourdon, semences emportées, de nos jardins garde à jamais, les secrets éternels.
Digitale,
je t'estime. Tes couleurs me séduisent. Tu vas me manquer. A te sentir, tu m'en portes, plus loin, vers nos limites. La vie est couleur, la mort est lumière.
Digitale,
je voudrai, pas dans l'urgence, mais pour enfin cette reconnaissance des sens, pouvoir encore, un instant, te toucher. J'hésite encore, je saute ; comme une puce, un léopard sur sa proie.
Et puis,
Digitale,
remords comme seul réconfort,
tapie, flétrie, reste de queue de loup, je t'abandonne,
pour d'autres oraisons.
Eupen, Herstal, juin 2016,

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