Racines et rouille
- Vincent Heldenbergh
- 17 avr. 2017
- 1 min de lecture

Ce n'est pas un hasard. Le détour d'un chemin. Ce n'est pas un hasard, le chemin d'une vie. Rouille couleur sang, qui coule dans tes veines de mort vivant. Sang de ta vie. La veine s'est tarie. Ta chute. Abandonné et meurtri aux cris de l'argent et des économies. Hasard, j'ai croisé ta route. Le fer a ployé, viré. Affaibli, tu n'es plus que l'ombre de toi-même. Souvenirs de jours meilleurs. Adieu respect, prestige, richesse. D'un nouveau souffle, tu aspires. Décomposé, dans un sanglot, larmes et sang versés, tu es désormais poussières. Derrière une vitre, le regard sombre d'un survivant, témoin anonyme de ta chute. Tu n'as rien dit. Tu as supporté ta longue agonie dans ce profond silence. Respect. Le silence de l'ennui et de l'oubli. La perte de tes vies. La chape se referme. Béton, brique, fer, le tout dispersé comme vulgaires cendres, noir charbon. Tu as perdu ton âme, ton corps est disloqué. Délire, tout détruire pour se reconstruire. Libérer pour se libérer. Vivre une nouvelle solitude pour la recherche d'une nouvelle fronde. Happiness.
Herstal - Cheratte - 16 avril 2017.
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