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Etais


Trois ans, dix ans

Passent si vite

Des cycles et des roues

Tous ces chemins parcourus

Comme un tour de piste

Le clown a disparu

Adieu le nez rouge

Le sourire d’enfant

L’insouciance et les cris

La fin d’un moi, à l’aube d’un été

Les orages s’empressent de dissoudre

Les poussières d’antan

Je cours à la perte

Des désillusions perdues

Il reste tant à découvrir

Tant à espérer

Tant à vivre

Au cœur d’une motivation

Au fond d’un écran, sous deux doigts

Tout se joue à quelques secondes

Parfois dixième

Celles et ceux qui me séparent de toi

Alors, au-delà des illusions ou des fausses promesses

Trouver une nouvelle passion

Écouter rugir encore les tambours

Peaux tendues, agitant la vieillesse

Trouver l’âme d’un sage africain

Tout frappe à l’aube, tout retentit

Secousses, secousses en vacance de vacances

Se saouler aux oreilles et tout oublier

Sons enfouis mémoires ancestrales

Doux et chaud, continent lointain

Comme intérieur

L’instant

Rafale

D’un val à une chimère

Et si ce n’est pas celle-là,

Ce sera Césaria


Espérance, Esperanza

Esclaves de nos vies

Sans soucis

Surmonter, surnager

Tilapia

Petit poisson perdu dans l’océan


C’est Eté. Etais.

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